C’est indéniable, aujourd’hui l’IA semble devenue indispensable à la réussite des entreprises. De plus en plus, elles investissent sur la formation pour préparer leur organisation et minimiser les impacts sociaux à venir. En effet, selon une étude Deloitte, 47% des entreprises ont indiqué avoir prévu d’augmenter leurs budgets IA de plus de 10% au cours de la prochaine année fiscale. Une initiative nécessaire quand on sait que le ROI médian des investissements dans l’IA est de 17%.
En France, l’avancée vers une transformation orchestrée par l’IA progresse… mais à petits pas.
Le cas Zappos : Des salariés heureux font des clients enchantés !
Zappos, créée en 1999 par Tony Hshieh devient une filiale d’Amazon. Elle est spécialisée dans la vente de chaussures sur Internet basée à Las Vegas : Clarks, Adidas, Dr Martens, Caterpillar et Timberland… 200 marques référencées.
C’est aussi l’une des plus grosses entreprises à mettre en œuvre en ce qu’on appelle l’holacratie, soit la suppression de tout échelon hiérarchique. Zappos s’organise ainsi par cercles, où chaque salarié possède un rôle différent. Certains sont chargés de piloter, d’autres de créer du lien ou encore de communiquer.
Objectif ? Fluidifier les relations et stimuler l’esprit d’innovation des salariés.
Après avoir connu des pertes records en 2003, Zappos décide de construire sa culture d’entreprise sur la qualité de son service client et le bonheur de ses salariés.
Ce tout nouveau type de management s’accompagne de la résilience par l’esprit de famille. Pour l’entreprise, c’était une vraie prise de risque : celle de perdre ses collaborateurs. 210 collaborateurs la quittent d’ailleurs lors de la mise en place de cette nouvelle culture. Elle prône la libération des énergies par l’autonomie et la liberté des collaborateurs. Il n’existe pas de recette miracle, mais Zappos semble avoir pour autant trouvé la sienne. C’est d’ailleurs grâce à l’engagement de ses collaborateurs qu’elle peut continuer à évoluer. Sans ses 1600 collaborateurs, il n’y aurait pas de Zappos. La culture est centrée sur les collaborateurs !
Les besoins d’intégrer la direction et les RH
Sans un engagement du dirigeant et des RH, lorsqu’ils sont présents, il n’y a point de salut pour l’introduction d’une IA. Selon une étude tenue à l’occasion du salon IA à Paris, plus les entreprises reconnaissent le rôle des RH, plus elles avancent dans le déploiement de l’IA. Cette approche est essentielle à l’entreprise pour qu’elle opère une vraie transformation. Pourtant, la part des entreprises considérant l’IA comme un sujet stratégique, demeure sous la barre des 20%.
Engager son entreprise dans sa transformation se confronte à la difficulté d’engager ses collaborateurs. Le bon fonctionnement de l’entreprise est l’affaire de tous et pas seulement de la direction. Dans les entreprises pionnières sur l’IA, les attentes sont particulièrement fortes du côté des DRH : c’est le cas pour 81% d’entre elles. Elles sont particulièrement marquées sur la question de la gestion des compétences ou encore la santé et la Qualité de Vie au Travail.
Faire face à de grands changements tels que l’introduction de l’IA en entreprise implique d’être créatif et agile, mais au travers de la collaboration et non d’initiatives personnelles. Elle n’est en effet anodine pour personne. Quand les dirigeants s’interrogent sur des questions liées à l’éthique, du côté des managers, les peurs manifestées concernent la disparition des métiers existants ou encore l’employabilité des salariés. Pour les salariés, les peurs s’attachent au volume d’emplois ou même la dimension humaine du travail.
L’engagement de tous les acteurs de l’entreprise
Vous l’aurez compris, manager le changement avec l’arrivée de l’IA passe par l’engagement du dirigeant et des RH afin de réussir son implémentation. Mais aussi, d’impliquer les Hommes dans le projet de l’IA ou encore de faire collaborer l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
Formation managériale
Laurence Perrin propose des formations pratiques en Leadership bienveillant pour les managers et accompagne les entreprises dans la démarche appréciative.