Depuis quelques semaines déjà, nous nous retrouvons tous et toutes en période de confinement afin de lutter contre le coronavirus, avec pour mot d’ordre : « Restez chez vous ! ».
Une situation nouvelle et anxiogène qui bouleverse notre quotidien et qui soulève de nombreuses interrogations, de l’aujourd’hui dans la gestion des entreprises au demain avec le retour des équipes en entreprise prévu le 11 mai.
Le confinement : une épreuve psychologique
L’aspect psychologique du confinement. Aujourd’hui, environ 2,6 milliards de personnes, dans plus de 50 pays, se retrouvent confinées afin de lutter contre la propagation du virus. Autant de personnes qui pourront développer des effets psychiques négatifs en raison de la quarantaine, pouvant aboutir à la dépression ou à l’anxiété chronique, voire à un syndrome de stress post-traumatique. C’est pourquoi il est primordial de prendre en compte l’aspect psychologique, notamment dans les entreprises.
La naissance de la peur. Peur de la mort, peur de l’avenir pour ses enfants, peur économique… Face à ce danger immédiat, des réactions physiologiques peuvent émerger comme l’augmentation du rythme cardiaque ou respiratoire, l’élévation de la glycémie, etc. Et, scientifiquement, il a été prouvé qu’elles sont dangereuses, peuvent devenir source de pathologies et baissent l’immunité générale, nous rendant plus vulnérables au virus. Si la peur peut s’avérer être d’une grande aide de manière ponctuelle, elle peut également avoir des effets négatifs et nous faire basculer dans la panique.
Quelques gestes barrières pour s’en sortir. Tout d’abord, il est impératif de prendre du temps dans l’urgence pour se concentrer sur l’essentiel et se recentrer sur soi. Dans une telle situation, rien de mieux que d’identifier les réussites et les forces liées à cette situation. Mais comment s’y prendre ? Dans un premier temps, accordez-vous du temps, en vous déconnectant des informations et en mettant en place une routine rigoureuse pour la semaine ainsi qu’une autre pour le week-end en gardant des repères fixes. Les réseaux sociaux débordent actuellement de diverses idées autour du manger sainement et de l’exercice physique, pourquoi pas s’en inspirer ? Une séance de yoga ou quelques exercices de respiration, et le tour est joué, les muscles sont détendus et notre esprit est empli d’émotions positives. Dans une période d’isolement, il est primordial de garder le contact avec son entourage et de communiquer avec ses proches, voisins et amis afin de s’entraider, de se rassurer et d’échanger. Enfin, si vous devez travailler à distance, n’oubliez pas d’aérer vos journées en ne mélangeant pas vie professionnelle et vie personnelle.
Détente et reconnexion à la Nature. Cette dernière demeure le meilleur anxiolytique naturel que l’on pourra trouver si cela est possible. Jouer avec un animal de compagnie est également très apaisant et efficace pour se débarrasser de son anxiété. Nous ne trouverons non plus pas meilleur moment pour nous évader de cette situation aux allures irréelles par la lecture, la musique, les souvenirs, les photos, les films, etc. Le confinement serait donc une occasion de choix de se redécouvrir et de s’accorder ce temps nécessaire pour se projeter dans le futur avec ses envies et passions. Cependant, si l’anxiété ne baisse toujours pas et devient oppressante, il pourrait être bon de consulter un spécialiste comme un psychologue par exemple.

Confinement : quel rôle pour les entreprises ?
Préserver les collaborateurs. Elles ont un rôle important auprès de leurs collaborateurs, et doivent notamment s’assurer de leur bien-être en période de confinement. Les mesures de santé doivent être leur priorité. Les collaborateurs ont besoin d’être rassurés, et ils n’ont nul besoin d’un stress supplémentaire provenant de leur emploi. C’est pourquoi l’entreprise a un rôle important et peut faire preuve de solidarité et faire en sorte de protéger le personnel, les communautés locales et les clients, tout en garantissant le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement, de la fabrication à la logistique. Certes, la continuité de l’activité est importante, mais cette dernière ne pourra pas se faire sans la préservation de la sécurité physique et psychologiques des salariés.
Accompagner les collaborateurs. Dans une période telle, les collaborateurs attendent beaucoup de leur entreprise, et c’est pour cette raison que les managers et dirigeants peuvent être présents afin de ne pas laisser leurs pairs être livrés à eux-mêmes. Eviter de laisser monter l’inquiétude va impacter positivement l’activité. Mais ce n’est pas tout… La direction des Ressources Humaines qui est au cœur de la protection des salariés a ainsi la charge de l’aménagement des postes de travail, de la communication interne, des dispositifs de sécurité et d’hygiène, sans oublier la diffusion de l’information en temps réel. Nous avons tous un rôle à jouer.
L’adaptation de l’activité. D’un secteur à un autre, son volume est variable. Cependant, le développement de certains secteurs peut s’anticiper, comme la vente à distance. Il ne tient qu’à nous d’analyser au mieux les opportunités offertes par la crise, même si dans la plupart des cas l’activité risque de tourner au ralenti, puisque beaucoup changent leurs habitudes et leur manière de consommer. En effet, beaucoup font leurs courses sur internet et profitent de nouveaux modèles de distribution d’entreprises, comme le « drive-in ».
Une communication de crise adaptée. Les autorités comme les entreprises doivent être claires et transparentes dans les informations qu’elles transmettent. Bien sûr, plus un confinement est court, moins ses effets secondaires seront négatifs. Mais, nous n’avons pas toujours de contrôle sur cette dernière modalité. C’est pourquoi, en cette période si particulière, nous pouvons développer l’altruisme et nous adonner à des activités qui cultivent notre bien-être.

Leadership Bienveillant & Démarche Appréciative : Conclusion : et après la crise ?
En pleine crise, il est difficile d’envisager l’après-crise. Néanmoins, des solutions existent pour assurer un retour efficace des équipes après la crise. Quelle est la recette du succès ?
Capitaliser sur le vécu des collaborateurs, donner du sens à cette expérience singulière pour recréer la dynamique des équipes en présentiel, et surtout recréer une nouvelle vision de l’entreprise à court terme puis à moyen terme.
Nous sommes précisément dans la démarche appréciative qui se veut d’apprécier et de valoriser tout ce qui a pu se faire depuis le début du confinement :
- du télétravail réussi
- des rencontres virtuelles efficaces entre les collègues
- un rituel d’apéro-skype le vendredi soir sympathique et nécessaire
- un système réel de valeur en lien avec l’écoute, l’entraide et la coopération
- …
Chacun va revenir travailler alourdi de son vécu personnel avec un plaisir non dissimulé de retrouver ses collègues, de recréer du lien, de se lever le matin pour réaliser sa tâche et se sentir utile.
Tout le monde va pouvoir se parler, se raconter dans son histoire. Et ça c’est la première étape : se parler et se raconter !
Oui et de façon positive au travers de ce qui a bien fonctionné au cours de ces grands boulversements.
Il y a eu des ratés certainement mais l’idée est de capitaliser sur tout ce qui a réussi afin de changer ou d’améliorer certaines pratiques. Le confinement a eu du bon ! mais lequel ?
Identifier les belles histoires du confinement pour se donner du baume au cœur afin de se projeter dans les semaines et les mois à venir.
Parce que c’est là que l’avenir va se jouer pour bon nombre d’entreprises : comment tous les collaborateurs vont-ils mobiliser leur énergie ou du moins ce qu’il leur reste pour s’engager dans l’entreprise ?
Suffira-t-il d’appuyer sur le bouton de la motivation chez chacun d’entre eux pour aller produire ?
Comment générer l’élan nécessaire pour rebondir après cette épreuve ?
Toutes ces questions que chacun d’entre nous est en droit de se poser.


Formation managériale
Laurence Perrin propose des formations pratiques en Leadership Bienveillant pour les managers et accompagne les entreprises dans la Démarche Appréciative.



